Les certifications environnementales des produits d’entretien : comment faire le bon choix ? 

Les enjeux environnementaux s’imposent désormais dans tous les secteurs de l’activité économique, y compris dans les pratiques de nettoyage industriel. Réduction de l’empreinte carbone, limitation des substances toxiques, protection de la santé des salariés : les attentes sont multiples et les produits certifiés dits “écologiques” se multiplient en réponse à cette demande. Mais dans un marché saturé de labels, comment faire la part des choses entre engagement réel et greenwashing ?
Nos conseils pour un choix responsable.

Pourquoi les certifications écologiques sont-elles essentielles dans le nettoyage industriel ?

Dans un contexte réglementaire de plus en plus exigeant, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire et de la santé, les certifications écologiques ont pour objectif de garantir la conformité des produits d’entretien industriels. Elles certifient que les produits respectent un cahier des charges précis, souvent contrôlé par des organismes tiers indépendants.

Ces labels assurent :

• l’usage de matière première renouvelables ;
• une réduction des substances toxiques utilisées ;
• un moindre impact sur l’environnement (eau, énergie, biodiversité) ;
• une meilleure protection des utilisateurs contre les agents irritants ou nocifs ;
• un alignement avec les objectifs RSE de l’entreprise.

Les cinq principales certifications écologiques reconnues pour les produits de nettoyage industriel

1. Écolabel européen

Attribué par la Commission européenne, ce label couvre un large éventail de produits, dont ceux d’entretien. Il impose des critères stricts d’efficacité, de toxicité réduite, et de réduction de l’impact environnemental sur l’ensemble du cycle de vie du produit. 

Il s’agit d’une référence publique reconnue dans toute l’Europe, régulièrement renouvelée pour intégrer les dernières avancées scientifiques.

2. Nordic Swan 

Ce label scandinave, reconnu pour sa rigueur et sa transparence, se distingue par ses exigences élevées en matière de biodégradabilité, de réduction des polluants et de santé humaine. Très réputé en Europe du Nord, il gagne en reconnaissance à l’international.

3. Blue Angel (Der Blaue Engel)

Créé en Allemagne en 1978, il s’agit du tout premier label écologique au monde. Il est particulièrement rigoureux sur les composants chimiques, les émissions et la gestion des déchets. 

Beaucoup utilisé par les collectivités et entreprises en Allemagne et Europe Centrale, ce label met en avant les produits limitant les effets nocifs sur la santé et l’environnement.

4. Ecocert

Davantage connu pour les produits cosmétiques et alimentaires, ce label propose également une certification pour les produits de nettoyage à base d’ingrédients d’origine naturelle et biologique. 

Reconnue pour sa qualité, cette certification peut néanmoins se révéler moins adaptée à certains environnements industriels et aux exigences strictes du nettoyage industriel intensif.

5. Cradle to Cradle

Reposant sur le principe d’économie circulaire, les produits certifiés doivent être conçus pour être recyclés ou réutilisés indéfiniment, sans générer de déchets. Le label exige également l’absence de substances toxiques dans la composition et prend en compte plusieurs critères dans son évaluation : impact sur la santé humaine, recyclabilité des matériaux, usage d’énergies renouvelables, gestion de l’eau et responsabilité sociale.

Bien que novateur, ce label reste encore peu présent dans le secteur du nettoyage industriel traditionnel.

Quels critères vérifier pour éviter le greenwashing ?

Pour évaluer la fiabilité d’un produit de nettoyage présenté comme écologique, plusieurs critères doivent être examinés avec attention :

• La transparence des critères et audits indépendants : un label sérieux publie ses référentiels et s’appuie sur des organismes tiers pour la vérification ;
• La prise en compte du cycle de vie (ACV) du produit : de la fabrication à l’élimination, en passant par l’emballage, le transport et l’utilisation ;
• Une composition exempte de substances controversées : les phosphates, composés organiques volatils (COV), perturbateurs endocriniens ou agents cancérogènes doivent être absents ou très limités ;
• L’efficacité du produit : un produit écologique doit être aussi efficace qu’un produit conventionnel pour éviter les surdosages ou les usages inadaptés ;
• Un emballage durable et recyclable : dans une démarche écologique cohérente, la durabilité des emballages est un autre critère à valoriser avec la limitation du plastique, le recours à des matériaux recyclés, recyclables ou compostables.

Adapter son choix à ses besoins industriels

Pour sélectionner une ou plusieurs certifications adaptées, il est important de croiser plusieurs paramètres liés à l’activité de l’entreprise, à ses contraintes opérationnelles et à son environnement réglementaire :

• Secteur d’activité : certains domaines, comme l’agroalimentaire ou le secteur médical, imposent des normes sanitaires et environnementales très strictes. Des labels reconnus pour leur rigueur, comme l’Écolabel européen ou Nordic Swan, seront plus adaptés. À l’inverse, d’autres certifications peuvent convenir à des secteurs moins réglementés ou à des usages moins critiques, comme le nettoyage des espaces tertiaires ou des collectivités.
• Volume et fréquence d’utilisation : plus l’usage est intensif, plus l’impact environnemental cumulé est important. Il convient donc de choisir des produits dont la certification garantit une faible empreinte écologique sur l’ensemble du cycle de vie.
• Contraintes réglementaires locales et internationales : selon les pays ou les zones d’activité, certaines certifications peuvent être obligatoires ou recommandées. Il est donc important de s’assurer que le produit choisi répond aux obligations légales en vigueur et facilite la conformité aux normes environnementales.
• Rapport coût/performance : le produit doit être à la fois économique et efficace, tout en offrant une réelle valeur ajoutée écologique.

Nos conseils pratiques pour un achat responsable et durable

Pour s’assurer de l’impact environnemental du produit et limiter les risques de greenwashing, il est tout d’abord nécessaire de vérifier la présence du label sur l’emballage, ainsi que la validité des certifications, en s’assurant notamment de la date et de l’organisme certificateur.

Il convient également de se montrer vigilant face aux allégations vagues telles que « écologique », « naturel » ou « vert » lorsqu’elles ne sont pas appuyées par un label officiel.

N’hésitez pas à demander au fournisseur des fiches techniques détaillées et des rapports d’analyses pour mieux comprendre la composition et les performances du produit. Par ailleurs, vous pouvez également former les équipes achat et opérationnelles à la lecture et à l’interprétation des certifications.

Il est préférable de privilégier des fournisseurs engagés dans une démarche globale de responsabilité sociétale (RSE) et qui communiquent de manière transparente sur leurs pratiques. Enfin, avant tout achat en volume, vous pouvez demander une démonstration ou un test des échantillons sur site afin de de vérifier l’efficacité réelle du produit et son ergonomie.

Pour en savoir plus sur nos produits d’entretien certifiés, consultez notre catalogue ou contactez notre équipe d’experts.

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